Atelier de restitution et de validation des mesures environnementales identifiées lors du diagnostic participatif dans le bassin versant de l’intercommunalité de Bossofala et Dio-Gare.
Mali
Atelier de restitution et validation des mesures environnementales identifiées lors du diagnostic participatif dans le bassin versant de l’intercommunalité de Bossofala et Dio-Gare.
19 Avril 2025/Daouda Z KANE- Conseiller communal, commune de Bossofala/République du Mali.
Éducation environnementale des Adultes.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Des services environnementaux générateurs de revenus dans les bassins versants pour la promotion des petits systèmes d’irrigation dans trois communes des régions de Koulikoro et Dioila » s’est tenu ce vendredi 11 avril 2025 à la Préfecture de Neguela, l’atelier de restitution et de validation des mesures environnementales identifiées lors du Diagnostic participatif dans le bassin versant de l’intercommunalité Bossofala et Dio-Gare, région de Koulikoro, République du Mali.
A rappeler que ce projet très innovant est un projet de l’Organisation Non Gouvernementale DVV International/ et son partenaire de mise en œuvre l’Agence de Développement Régional de Koulikoro (ADR-K2) qui vise à prévenir et limiter l’érosion tout en se basant sur des principes agroécologiques. Les communautés bénéficiaires sont celles des villages de Dioba et Noumoussabougou dans la commune rurale de Dio-Gare, cercle de Kati et Koulikoroni et N’kankana dans la commune rurale de Bossofala, cercle de Neguela. Il est financé par la GIZ/Coopération Allemande.
L’atelier de restitution et de validation a été principalement animé par les consultants du Centre d’Expertise d’Étude, de Formation et d’Accompagnement en Développement (CEFAD).
Après les mots de bienvenue de Monsieur Gaoussou NANAKASSÉ, Maire de la Commune Rurale de Bossofala, parlant au nom des deux Conseils Communaux (Bossofala et Dio-gare), le Préfet du Cercle de Néguela, Ousmane KEITA a ouvert la séance au nom des deux cercles bénéficiaires (Koulikoro et Néguela) de la région de Koulikoro tout en remerciant les partenaires DVV-INTERNATIONAL et ADR pour leur initiative dans le contexte tant difficile du pays et souhaité plein succès aux travaux. A sa suite, les représentants des partenaires Dvv-International et ADR ont pris la parole pour rappeler le contexte et les objectifs de l’atelier.
Pour Monsieur Nouhoum DIARRA de l’ADR, les bénéficiaires doivent suivre avec intérêt les travaux du présent atelier de restitution pour que les objectifs du projet puissent être atteints. C’est ainsi qu’il dira « les communes de Bossofala et de Dio-Gare sont deux seules communes dans toute la région de Koulikoro à bénéficier ce projet. Ce qui appelle à une responsabilité.»
Quant à Monsieur Abdoulaye KONOTA représentant le Directeur National de DVV, il a insisté sur les domaines d’intervention de DVV-international dont la formation des adultes en ces mots « DVV-International est une ONG qui intervient dans le domaine de l’alphabétisation et la formation des adultes. Mais nous pensons que seule la formation ne suffit pas, il faut aligner celle-ci avec des mesures d’accompagnement qui impactent positivement les conditions de vie des communautés à la base. Spécifiquement le présent projet s’inscrit dans cette logique et vise à contribuer à l’amélioration des conditions environnementales des adultes-apprenants des deux communes bénéficiaires ».
Dans le corps de l’exercice, les experts du CEFAD ont expliqué le rapport de l’étude. Selon Mahamane KEBE du CEFAD, ce travail de recherche avait pour objectifs de faire connaissance de l’état réel des sites, les besoins, les mesures à prendre dans le bassin versant, potentiel économique des deux communes.
Il a souligné que «les objectifs de l’étude étaient d’inventorier et prioriser les sites dégradés dans le bassin versant sur les deux communes, évaluer les superficies aménagées dans le bassin versant ainsi que les superficies exploitées par la communauté pour établir la situation de référence , identifier les mesures environnementales spécifiquement (gestion durable de terres, reboisement/agroforesterie, gestion durable des ressources en eaux, etc.) pour chaque site retenu, indiquer les types de mesures préventives agro écologiques appropriés pour chaque site retenu dans le bassin versant , dégager un paquet d’actions possibles de services environnementaux facile à mener par les communautés et la stratégie de sa réalisation pour chaque site retenu, sélectionner et valider les mesures préventives identifiées pour les activités à Haute Intensité de Main-d’œuvre (HIMO) et enfin identifier les besoins de formation sur les services environnementaux retenus.»
Ainsi les types d’exploitations et spéculations par sites ont été recensées. Dans les villages de Kouloukoroni et N’Kankana, les populations est exclusivement engagée dans les activités de riziculture, de culture de maïs, de maraîchage et de la pêche. Quant aux villages de Noumoussabougou et Dioba, elles exercent l’horticulture (agroforesterie et maraîchage), la pêche et la riziculture.
S’agissant de l’état géographique, les sols sont dégradés causant la baisse de la production, la réduction de la biodiversité et la diminution des stocks de poissons et l’érosion des berges. En effet les causes de ce mauvais état sont dû à plusieurs facteurs. On peut citer entre autres le changement climatique, la coupe abusive de bois, l’utilisation excessive d’engrais chimiques et la sécheresse.
Il ressort que le vaste bassin n’a aucun aménagement alors que plusieurs dizaines d’hectares y sont aménageables. Monsieur KEBE insista à ces termes « Je profite pour interpeler les autorités communales pour qu’elles cherchent des opportunités d’aménagements car il y’a au moins cent quatre-vingt-dix hectares aménageables pour répondre à la demande croissante de terres agricoles ».
Pour apporter des réponses fiables aux problèmes identifiés, l’étude propose des thématiques de formation des adultes aux bénéficiaires comme suit :
N° |
Thématiques de formation théorique et pratique |
1 |
Gestion durable des sols |
2 |
Gestion de l’eau et irrigation durable |
3 |
Aquaculture durable |
4 |
Agroécologie et pratiques agricoles durables |
5 |
Agroforesterie |
6 |
Plantations d’Arbres |
7 |
Gestion des déchets Agricoles |
8 |
Protection des berges et conservation de la Biodiversité |
9 |
Gestion participative des ressources naturelles |
Quant à Monsieur Ousmane TANGARA, consultant du bureau CFAD, il a fait comprendre que le diagnostic s’est porté juste sur l’étendue du bassin versant et a insisté sur la promotion des mesures environnementales alternatives qui peuvent immédiatement être entreprises comme solutions aux défis à relever.
Enfin, les participants, composés des représentants des Conseils de villages, des organisations féminines, des organisations paysannes, des jeunes et des services techniques, ont apprécié la qualité du rapport de l’étude et la véracité des données restituées par le bureau d’étude CEFAD. Sur ce, ils ont validé ledit rapport, priorisé et validés les mesures environnementales en lien avec les besoins environnementaux des deux communes bénéficiaires et ont donné quitus à leur partenaire DVV-International pour leur mise en œuvre diligente.